L’Education Sentimentale, Gustave Flaubert

Le 19è siècle est celui qui voit naître des mouvements tel que l’impressionnisme et le réalisme. Dans cette optique, Flaubert écrit en 1869, l’Education Sentimentale, un roman d’apprentissage entre réalisme et impressionnisme. L’extrait que nous étudierons, ici , relate la rencontre entre le naïf Fréderic Moreau et Mme Arnoux qu’il nous décrit comme la femme idéale. Nous verrons que cet extrait n’est pas du tout un cliché de rencontre amoureuse.
Problématique : Comment un travers un portrait de femme originale, Flaubert parvient-il à renouveler le stéréotype de la rencontre amoureuse ?
I_ Le portrait de Mme Arnoux 1. Une apparition

• « Elle était assise, au milieu du banc, toute seule. » (ligne 2)  « au milieu » est au milieu de la phrase = Recherche de perfection.
• « Ce fut comme une apparition. » (ligne 1)  Comparaison + Sacralisation de Mme Arnoux + Octosyllabe qui a un effet de rupture avec la longueur des phrases qui suivent.
• « Il fléchit involontairement les épaules. » (ligne 4)  Certaine domination chez Mme Arnoux.

2. Présentation de la déesse

• Ligne 6 à 8  Description à la manière d’un tableau de façon verticale, la chapeau, puis le visage et enfin la robe.
• « «Elle était en train de broder » (ligne 10)  Evoque une activité, l’ensemble est reprit en silhouette sur un arrière plan lumineux (ligne 11) : « Toute sa personne se découpait sur le fond de l’air bleu. »
• « Sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois. » (ligne 10)  Précision des couleurs, des motifs. Cela rappelle un tableau impressionnisme de Monet, 1873, Les Coquelicots d’Argenteuil.
• « Des rubans roses qui palpitaient au vent » (ligne 6)  Personnification des rubans roses qui palpitaient qui renvoie au cœur de Fréderic avec la couleur « rose ».
• « Jamais il n’avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. » (ligne 15)