Lecture Analytique L'albatros Baudelaire
Introduction : Le poème L'Albatros est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du mal. Cette partie évoque l'homme déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute, déchirement à l'origine de l'envie nommé spleen, indissociable de la condition humaine et qui finit par triompher. Dans ce poème, Baudelaire narre une scène de vie en mer dans laquelle les hommes tournent en dérision des albatros. Cependant cette narration possède une tout autre portée symbolique.
Une description maritime
L’univers maritime
Narration : scène de vie quotidienne (vie de la mer) et titre = marine (scène maritime)
Champ lexical de la mer : « oiseau de mer », « gouffre amer », « navire », « aviron »
En même temps réaliste : réalisme de la vie en mer des marins.
Le sol
Sol peu décrit : mais comprend l’aspect humain avec le portrait des « hommes d’équipage »
Métonymie du pont du bateau correspondant au sol terrestre : « planche » -> « navire » -> « sol »
Univers du marin : brûle-gueule ; esquisse du monde terrestre
Hommes montrés ici triviaux et frustres, enfermés, cloisonnés : antithèse = ciel, océan // sol.
Le ciel
Oiseau désigné par une série de périphrases : « indolent compagnon de voyage » ; « vaste oiseau des mers » ; « prince des nuées » : leur longueur devient symbolique de leur envergure : majesté
Symbiose entre l’albatros et son milieu : épanouissement suscitant l’admiration, proche du respect
Met donc en opposition deux espaces : milieu où l’albatros est supérieur, majestueux ; opposé à celui d’hommes grossiers, rustres.
Le récit de l’humiliation
Un récit de capture, d’emprisonnement
Chute et emprisonnement de l’albatros : changement de milieu brutal, rapproché (« les planches ») = milieu rétréci loin de l’immensité du ciel
Oiseau mal à l’aise ; indolent mais naïvement amical ; un « compagnon » retrouvé pris dans un piège infernal : torture