Lecture et ses neurones
L’apprentissage de la lecture est basé sur la plasticité cérébrale, c'est-à-dire le fait que le cerveau modifie ses réseaux neuronaux en remodelant des connexions synaptiques déjà établies. Cette plasticité étant plus optimale chez un organisme jeune, c’est quelques années après la naissance que l’apprentissage de la lecture est conseillé, beaucoup plus compliqué à l’âge adulte.
Beaucoup d’images différentes peuvent correspondre à un même mot, les lettres pouvant être d’une police différente, en minuscule ou en majuscule, manuscrites ou non. C’est là la réelle complexité de la reconnaissance des mots, mais nous savons négliger parfois de grandes différences de formes ou au contraire les amplifier selon les cas.
La lecture, avant d’être aussi facilement accessible grâce aux progrès faits dans le domaine de l’imprimerie, était réservée à une élite très restreinte. Autrefois, la lecture se faisant uniquement à voix haute, on considérait que c’était l’oreille et non l’œil qui éclairait de texte. Mais en constatant l’évolution permanente de nos moyens de communications et d’écriture (progrès de la technologie, SMS…), nous savons aujourd’hui que vision et audition sont indissociables quand il s’agit de lire, contribuant tous deux au processus de la lecture. Cette remarque a pu être vérifiée ensuite grâce à la neuro-imagerie.
En 1865, après de nombreuses recherches notamment de Bouillaud (1825) et du docteur Dax (1836), Broca localise le centre de la parole au niveau du pied de la 3ème circonvolution frontale et Trousseau donne aux troubles du langage le nom d’« aphasie ».
Après ça, de nouveaux types d’aphasies apparaissent, entre surdité verbale, alexie et cécité verbale.
En faisant l’autopsie d’un patient décédé d’une alexie pure, le neurologue Joseph Jules Déjérine découvre alors un centre spécifique de la lecture situé dans le cortex cérébral gauche. Suite à ces observations, Déjerine puis Geschwind (1965) réalisent alors que la