Lefrancais, gustave
6 juillet 2010
LEFRANCAIS, GUSTAVE.
J'en cherchais un, j'en ai trouvé deux.
D'abord, bien sûr parce que chronologiquement, le communard.
Daniel Bensaîd, qui s'y est intéressé avant moi, dit de lui: « Moins célèbre que Varlin, Vallès, Flourens ou Rossel, il fut pourtant le premier président de la Commune de Paris et, tout Lefrançais qu'il fût, Eugène Pottier lui dédia l'Internationale. »
La piste apparaît bonne à suivre...
Le second se présente plutôt de façon énigmatique.
Il intitule un article: « Le totalitarisme cosmopolite du monde de l'avoir est désormais gravement malade...Qu'il crève et qu'enfin vive la passion de l'être. »
Et vous, vous en avez de l'avoir?
On présente cependant son auteur comme « philosophe marxiste, nietzchéen et heideggerien » et on dit qu'il affectionne l'anonymat et que, lorsque on insiste, « il signe Gustave Lefrançais, du nom de ce communard radical qui dénonça par avance toutes les complémentarités insidieuses qui font de la droite et de la gauche les deux articulations inter-actives de l'échiquier politique de la servitude marchande. »
« La servitude marchande »? Bigre! C'est attrayant comme thème... une autre bonne piste à suivre qui semble prolonger dans le présent un épisode qui est rarement évoqué dans les livres d'histoire scolaires, mais le capitalisme s'est doté « d'appareils idéologiques d'Etat », comme le dirait Althusser, et il convient qu'ils assument le rôle qui leur a été confié.
QUAND L'HISTOIRE SE CASSE EN DEUX
Notre ami le communard, s'il adhère à Genève à l'Internationale, est également influencé par Bakounine. Aussi, quand il meurt le 16 mai 1901, un compagnon lit son propre testament:
« Je meurs de plus en plus convaincu que les idées sociales que j'ai professées toute ma vie et pour lesquelles j'ai lutté autant que j'ai pu sont justes et vraies.
« Je meurs de plus en plus convaincu que la société au milieu de laquelle j'ai vécu n'est que le plus cynique et le