Leibniz
L’idée principale du texte de Leibniz est que les vérités nécessaires ne dépendent pas des sens. Donc que les sens ne suffisent pas à nous apporter toutes les connaissances. Il y a des vérités qui ne viennent pas des sens.
Dans son texte, Leibniz utilise plusieurs étapes à son argumentation.
Tout d’abord, « Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes ». Ce qu’il appelle les « sens » sont les diverses fonctions de la sensibilité, c’est-à-dire la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût. Nos sens nous donnent de diverses connaissances, comme le fait de savoir, par exemple, qu’aujourd’hui le ciel est gris ; c’est une affirmation vraie car on le voit, mais ce n’est pas une vérité générale du fait que cela peut changer à n’importe quel moment.
Ensuite, dans la phrase : « puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c’est-à-dire des vérités particulières ou individuelles », il se rapporte ici à la première phrase pour expliquer que les sens ne sont pas suffisants pour nous donner toutes les connaissances possibles. En effet, une vérité est une connaissance vraie, une affirmation vraie et une vérité particulière n’est valable que dans certains cas, par exemple nous pouvons dire que certains chats sont gris. Pour vérifier cette vérité particulière, nous avons besoin d’exemples concrets, c’est-à-dire de cas particuliers qu’on connaît grâce à nos sens (ex : on voit des chats gris). La vérité individuelle n’est valable que dans un seul cas, par exemple : « aujourd’hui Manon est malade », c’est un fait, c’est réel, mais ce n’est valable que pour cette personne.
Puis, la phrase : « Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même. » apporte un autre élément du raisonnement, c’est-à-dire qu’il