Leonce et lena (l'illusion)
L’arrivée masquée de Léonce et Léna pour le mariage va permettre le dénouement.
Les deux futurs époux, arrivent déguisés, escortés par Valerio et la gouvernante. Sans les reconnaître, le roi Peter va décider de les marier à la place de Léonce et Léna, en « effigie » (p 46). Le mariage est donc ainsi célébré. Léonce et Léna se démasquent et sont reconnus puis Léonce est investi par le pouvoir de son père.
L’extrait peut donc être découpé en deux parties, à savoir, la première, où les époux ignorent l’identité de leur amant et pensent, illusoirement, avoir trouvé leur bonheur dans la fuite des contraintes de la société, avant de se démasquer, et la seconde, une fois l’illusion effacée, lorsqu’ils sont identifiés et prêts à rentrer dans le moule de la société.
Peut-on donc considérer que l’illusion est un adjuvant de la réalisation du bonheur ?
Nous verrons dans un premier temps la participation de l’illusion au bonheur, puis, le leurre de l’identité et enfin, son rôle dans la manipulation de la société.
C'est le matin d'un jour de noces. À la cour du roi Peter on attend les fiancés. Son fils, Léonce, doit épouser la jeune princesse Léna. Mais le prince a disparu car il ne veut pas rentrer dans le rang et la princesse est en fuite, refusant une union pour raison d'état. Ainsi commence la pièce qui se place, dès le début, sous le signe de l’anticonformisme et, en quelque sorte, de l’amour, de sa recherche. Dans cet extrait de la scène finale, nous arrivons au dénouement. Réunis par Hasard et Amour, ils arrivent au palais, déguisés, pour se marier. L’illusion des déguisements va donc leur permettre d’être mariés « en effigie » (p 46) car, personne ne les ayant reconnus, leur « mariage » (p 46) va être célébré à la place de celui de Léonce et Léna. Et, on peut également dire que c’est l’illusion de la fuite du mariage arrangé qui a favorisé leur amour car,