Leprince

1020 mots 5 pages
LEPRINCE DE BEAUMONT (1711-1780) - «La Belle et la Bête» (1757)

Jeanne Marie LEPRINCE fut institutrice, gouvernante et femme de lettres. Le point commun à toutes ces activités: la pédagogie. C’est en Angleterre qu’elle entreprend de rédiger une série de comptes moraux. Le célèbre «La belle et la bête» appartient à cette veine didactique. Il s’agit de montrer qu’à la laideur physique ne s’associe pas nécessairement la laideur morale. Nous verrons que si la bête est un monstre physique il gagne néanmoins ses qualités d’humanité.

I- La monstruosité

Trois opinions semblent confirmer la bestialité du personnage masculin : celle du narrateur, celle de la Belle et celle de la Bête elle-même.

a) Le narrateur

Le narrateur a deux termes pour évoquer le personnage masculin : "la Bête" et "le monstre". Le premier est quasiment un nom propre. N'oublions pas que nous sommes dans l'univers stylisé du conte où la fonction l'emporte sur le personnage qui l'incarne. Le second terme, encore plus dévalorisant, s'atténue néanmoins au fil du passage où le protagoniste devient "ce pauvre monstre" (ligne 21).

b) L'héroïne

L'attitude de l'héroïne se traduit par une remarque naïve : "vous ne me paraissez plus si laid" (lignes 5 et 6). Elle ajoutera plus loin, en l'absence de la Bête : "C'est bien dommage qu'elle soit si laide" (ligne 26). Même galant, même respectueux, le monstre est mis à l'écart et il n'est pas question d'oublier ses tares physiques. Cette mise à l'écart. Transparaît aussi dans la réaction hyperbolique à la proposition de mariage : "[La Belle] manqua mourir de frayeur" (ligne 16) et dans le mutisme calculé de la jeune fille : "elle avait prévu d'exciter la colère du monstre en le refusant" (Lignes 18 et 19). Elle transparaît même dans la "compassion" finale : de même que le "pauvre monstre" reste un monstre, la "pauvre bête" (ligne 25) reste une bête...

c) La Bête

La Bête enfin se fait sa propre accusatrice : "Je suis un monstre"

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