Les 5 voyages du compagnon
Le vendredi 13 Mars 2009 à 20h45 je sonnai au portail du Temple, le cœur battant et la tête pleine de questions sur moi-même et sur ce que j’allais découvrir, consciente de l’importance et de la gravité de cette soirée. J’allais m’engager à me perfectionner pour trouver la Vérité et œuvrer, modestement, à la construction d’un monde meilleur.
Que d’émotions !
En me remémorant les différentes étapes de cette cérémonie d’initiation, j’ai imaginé comment une œuvre musicale pourrait les évoquer et traduire ce que j’ai ressenti.
Cela commencerait par quelques dissonances sur un rythme heurté, illustrant le malaise et le sentiment de solitude face aux symboles de vie et de mort dans la pénombre du cabinet de réflexion.
Le calme et l’harmonie reviendraient peu à peu avec la rédaction du testament, engagement réfléchi et définitif à rechercher la Vérité, la Lumière, pour mieux servir mes frères humains.
Suivrait une sorte de marche, hésitante, irrégulière, inquiète, correspondant au parcours dans les ténèbres jusqu’à la porte du Temple.
C’est ici que se situe le moment le plus émouvant. Toujours privée de la vue, je me sens toute petite devant cette porte. Lorsqu’elle s’ouvre enfin, commencent les trois voyages initiatiques, symboles de la route qui mène à la Vérité ; une route semée d’embûches mais que l’on découvre guidée par une main ferme et réconfortante.
La musique, d’abord à nouveau sombre, désolée même, puis saccadée, s’apaiserait progressivement, et soudain éclaterait, solennelle et cependant joyeuse, à la découverte de la lumière, du Temple, de l’autel , et de tous mes frères et sœurs prêts à m’accueillir. J’ai pensé à plusieurs reprises à une symphonie intitulée « l’Harmonie du Monde « du compositeur allemand du xxème siècle, Paul Hindemith. Je n’oublierai pas mon serment et les engagements pris au cours de cette cérémonie, rendue encore plus belle et plus