Malheurs de Sophie, les (comtesse de Ségur) Sophie n’est jamais sage. Gourmande, désobéissante, coléreuse, cette petite fille de quatre ans écoute ses envies bien plus que les conseils de sa maman, Mme de Réan. Ses mésaventures, provoquées par ce penchant malheureux, ont bien du mal à l’en guérir. Elle se met sous la gouttière pour tenter de faire friser ses cheveux, et ne réussit qu’à se présenter, au dîner, ridicule et trempée. Elle manque de se faire dévorer par les loups pour s’être éloignée de sa mère et des chiens afin de manger des fraises des bois. Elle tue les petits poissons de sa maman pour faire la dînette… La conduite généreuse de son cousin Paul et de ses amies Camille et Madeleine de Fleurville, les Petites Filles modèles, lui montre peu à peu la voie de la vertu. Chaque épisode des Malheurs de Sophie est construit comme une nouvelle autonome, et présente une aventure due à l’un des défauts de Sophie. L’héroïne est immanquablement punie par le tour que prennent les événements, dont la vertu pédagogique intrinsèque rend souvent inutile la punition parentale. Sa cruauté presque innocente, qui lui fait martyriser abeilles, écureuil, oiseaux et tortues, est toujours suivie d’un repentir sincère, mais trop tardif pour éviter la mort à la victime. C’est un roman assurément pour enfant mais qui conviendra très bien pour les adultes ayant gardé leur cœur d’enfant. On peut dire qu’en quelques sortes nous sommes tous un peu passer par ces mésaventure d’une façon ou d’une autre, lire ce livre est un divertissement qui apporte une bouffé de fraîcheur dans la vie d’adulte. C’est simple et très amusant et ça permet de replonger à nouveau dans l’enfance. C’est même une occasion pour ceux qui aurait oublier quand il était plus jeune les plaisirs que cela apportait de jouer dans des mondes imaginaire qu’il aurait inventé.