Les amours imaginaires
Ce film est-il bourré de clichés ou bien jouent-ils de ces derniers?
Dans "les amours imaginaires", second long-métrage du jeune Xavier Nolan, on retrouve de nombreuses références "kitsh" tels que des ralentis à outrance, une mise en scène très particulière... Il est certain que ces effets sont voulus, mais peut-on pour autant dire que Xavier Nolan parvient à jouer avec..?
En premier lieu, l'esthétique de l'image très appuyée. En effet, Xavier Nolan semble s'obstiner à nous faire entrer dans un monde faussement "vintage", dans la mise en scène, comme les cigarettes que le personnage de Marie allume avec des allumettes, ou la bande sonore dans laquelle on retrouve entre autres Dalida, Indochine... Ces clichés sont aussi caractérisés par des ralentis qui viennent ponctuer le film: le réalisateur explique qu'il est particulièrement attaché à ce procédé car il pense que le cinéma sert aussi à capter des moments que la vie ne nous permet pas; dans la même lignée, on retrouvera des gros plans sur des expressions du visage, un oeil, une bouche... on sent un réel souçis de filmer les réactions, même si cela doit être fait de façon grossière : tout est bon pour tourner en dérision les interprétations sentimentales imaginaires des personnages... De la même manière, un jeu avec les couleurs semblent opposer les deux personnages épris de Nicolas, comme s'il s'agissait de deux équipes de sport, porteuses de maillots différents... Ainsi, le bleu de Francis opposera le rouge de Marie... Les couleurs s'allient quelques fois, notamment dans la dernière scène du film, où les deux amis se confrontent à leur ex-amant.
Ce jeu est effectivement très marqué, c'est pourquoi je me permet de le classifier comme un cliché. En dépit de toute cette volonté, certaines lourdeurs me font penser que Xavier Nolan n'est pas parvenu à jouer de ces partis pris. Je m'explique.
Certains de ces clichés sont des hommages à des oeuvres déjà existantes