Les animaux malades de la peste
C'est une fable du 7ème recueil, donc plutôt située dans la deuxième période, alors que le poète trouve son style propre en évoluant vers " La fable égayée " , en s'abandonnant à la description des circonstances, des personnages, de la richesse du dialogue, en donnant plus d'importance au récit qu'à la morale.
" Le lecteur avait-il besoin d'une morale explicite ? "
2. Lecture
3. Transition :
A travers ce récit, nous assistons à la démonstration de la loi naturelle et sociale, " La raison du plus fort " . Il est évident aussi que ce texte amène une réflexion sur l'injustice. Cette démonstration s'opère par une mise en action, une " dramatisation " , mise en scène théâtralisée.
Nous trouvons tous les éléments du théâtre :
- L'intrigue, ou alibi tragique : la peste, la crise ;
- Les personnages ;
- Le dialogue ;
- La référence au théâtre grec, avec l'effet de chœur des courtisans.
L'intrigue elle-même peut évoquer la tragédie d' " Œdipe roi ", de Sophocle : Thèbes est ravagée par une épidémie de peste, et l'on recherche le coupable de ce châtiment divin. Nous aborderons ce texte par à un commentaire mixte : il est thématique, mais dans le fil du texte, en distinguant comme thème les cinq actes de la tragédie.
1. Vers 1 à 14, un tableau terrifiant ;
2. Vers 15 à 33, la parole du lion ;
3. Vers 34 à 48, la parole du renard ;
4. Vers 49 à 60, l'innocence de l'âne ;
5. L'épilogue moral.
La problématique peut-être " Combien le talent du conteur se met au service de la volonté de la morale ? "
4. Commentaire :
Axe 1 : Le tableau terrifiant :
1. La Fontaine utilise un contexte culturel éloquent :
Déjà dans le mythe antique et dans l'histoire de Thèbes, au moyen âge aussi. L'épidémie est un mal fréquent, redouté, qui reçoit des remèdes irrationnels. Au XVIIème siècle encore, les médecins parlent encore d'humeur " pécante " pour la fièvre, c'est-à-dire pécheresse. Par ailleurs, les épidémies