Les animaux malades de la peste, la fontaine
Fables (1 678), Jean de La Fontaine
Introduction
Venu d’Orient, le genre de la fable (du latin fabula récit) fait son apparition durant l’Antiquité grâce aux fabulistes grecs et latins. Pourtant ce n’est qu’au XVIIème siècle, durant le classicisme, qu’on leur attribuera une véritable qualité littéraire. Cette sorte d’apologue, incontournable du mouvement classique, s’inspire des Anciens et permet aux auteurs d’esquiver la censure. En effet, les fables cachent souvent une critique des mœurs ou encore une satire du pouvoir en place. Ce sera Jean de La Fontaine qui donnera leurs lettres de noblesse aux fables, il passera maître dans cet art de conter. En 1 678, il rédige « Les Animaux malades de la Peste » extrait de son fameux recueil de Fables, où il mène le lecteur à une réflexion sur les injustices d’une société inégalitaire par le biais d'une société animale qui constitue un univers à la fois poétique et morale.
En premier lieu, nous verrons que le récit, qui constitue le corps de la fable, est plaisant et varié, enfin nous analyserons dans un second temps la visée morale une démonstration de la loi sociale.
I – UNE FABLE DISTRAYANTE ET VARIEE QUI CORRESPOND AU PRINCIPE PLAIRE...
1. Une Fable qui rappelle les récits mythologiques tragiques
➢ SRUCTURE DU RECIT = > 5 actes d’une pièce de théâtre tragique:
1) La scène d’exposition (v. 1à 14) : LF y fait une peinture de la peste.
Cette 1ère partie décrit la peste, fléau moins fréquent au XVIIème siècle, mais qui avait laissé de terribles souvenirs. C'est une excellente crise pour l'observation des relations humaines.
2) Nœud (15 à 33) : Tirade du Roi Lion
3) Péripéties (34 à 48): Réactions des animaux
4) Dénouement (49 à 54): Discours de l’âne
5) Situation finale (55à 62): condamnation de l’âne
6) Moralité explicite (63 à 64) : visée morale, leçon à tirer.
➢ DRAMATISATION
= > Le tableau initial a une