Les animaux malades de la peste- jean de la fontaine-
« Les Animaux malades de la peste » est la première fable du livre VII, qui ouvre le deuxième recueil des Fables. Publié 10 ans après le 1er, en 1678, le talent de la Fontaine se décline ici dans des textes généralement plus longs, ce en quoi il s'éloigne de ses modèles que sont les fables d' Esope et de Phèdre, qui elles se limitaient à quelques phrases. On s'accorde généralement à dire qu'il leur donne, dans ce second recueil, un tour plus philosophique. La réception fut plus mitigée que lors de la publication des premiers livres moins graves et moins doctes. Mais la postérité en jugera autrement, préférant cette partie, peut-être moins apparemment séductrice, mais tellement riche en sens.
La Fontaine définit son œuvre comme une vaste pièce de théâtre, ayant pour décors l'univers tout entier, pour acteurs toutes les créatures vivantes qui le peuplent, et pour action celle représentées dans chacune des fables, comme il l'écrit dans la 1ère fable du livre V: « ... »
« Les Animaux malades de la peste » est à l'origine une fable ancienne provenant d'une tradition médiévale. La Fontaine y ajoute « le tribunal des animaux », et sa langue savoureuse... Débutant le deuxième volet des Fables, elle possède une place symbolique et emblématique.
L'histoire, donc, se passe chez les animaux. La peste faisant des ravages dans leurs rangs, le Lion propose de sacrifier le plus coupable des leurs pour expier, et se libérer de cette tragédie. « ... »
Comment interpréter la morale de cette fable construite comme une pièce de théâtre?
La construction et le jeu scénique évoquent une une pièce de théâtre, à la fois savoureuse et tragique-avec des personnages finement dessinés- Tout est mis en œuvre par La Fontaine pour offrir à ses lecteurs une critique acerbe de la justice et du pouvoir...
Une fable