Les animaux malades de la peste
« La raison du plus fort est toujours la meilleure » Jean de La Fontaine.
La Fontaine, un écrivain du 17ème siècle, se sert de l’écriture et plus particulièrement des fables pour prêter aux animaux les défauts et les qualités des hommes. Le monde animal qu’il crée à travers ces récits, représente la société du 17ème siècle. Son but était d’écrire pour instruire et faire réfléchir son lecteur tout en le distrayant, pour cela il fait apparaître une morale afin que le lecteur puisse tirer une leçon du récit. Dans Les Animaux Malades De La Peste, La Fontaine met en scène une tragédie dont le principal thème est l’injustice. La peste touche les animaux et on cherche le coupable de cette épidémie. D’après les animaux, tout le monde paie pour l’erreur d’un seul d’entre eux. Ils prennent cette épreuve pour une punition et un châtiment divin, ils tentent de retrouver le coupable, c’est pourquoi le Lion leur fait subir un interrogatoire. C’est finalement l’Âne qui finit par avouer avoir mangé de l’herbe qui ne lui appartenait pas. Il finira donc par être exécuté.
Le texte est composé de trois grandes parties, comme une pièce de théâtre qui se diviserait en trois actes. Nous analyserons chacune de ces parties pour en faire nos trois axes et démontrer qu’il s’agit bien d’une tragédie. Nous analyserons le discours du Lion ainsi que celui du Renard pour en venir aux aveux de l’Âne qui finit pas être jugé par le Loup. Nous n’avons malheureusement pas trouvé la fable antique de laquelle La Fontaine s’est inspiré pour en faire une comparaison.
La première partie du texte, qui va du premier au quatorzième vers, met en place la situation initiale en introduisant le fléau de la peste de façon très froide et violente. Cette fable a des connotations mythologiques, car on comprend que la peste est envoyée sur terre par « le Ciel » (v.2), c’est à dire les dieux, afin de « punir les crimes » (v.3) et qu’elle peut tuer