Les animaux malades de la pestes
Introduction
C’est sur la fable Les Animaux malades de la Peste que s’ouvre le livre VII, et ainsi le deuxième recueil des Fables de La Fontaine publié entre 1678 et 1679. Cet auteur classique du XVIIème siècle y souligne dans un registre satirique l’injustice qui règne à la cour, en montrant comment un conseil réuni par le lion pour châtier le plus coupable finit en réalité par châtier le moins coupable.
La Fontaine n’adapte pas ici une fable d’Esope, selon ses règles habituelles, mais reprend un tradition médiévale. On trouve en effet une histoire semblable dans les apologues de Haudent en 1547 : La confession de l’Asne et du Loup.
Nous nous attacherons à montrer comment La Fontaine use des ressources du tragique pour faire une satire de la cour fondée sur l’ironie. Pour cela, nous étudierons tout d’abord les éléments qui font de cette fable une fable tragique écrite comme une histoire anodine pour ensuite montrer qu’elle dénonce une société inégale et enfin remarquer que cette fable est entièrement ironique, ce qui amène implicitement une satire de la société du XVIIème siècle.
Problématiques possibles :
Par quels procédés La Fontaine fait-il la satire de la société du XVIIème siècle ?
Quels sont les procédés de la dénonciation ?
Comment cette fable peut-elle instruire en plaisant comme La Fontaine s’y attache souvent ?
I. Un récit tragique
a) Les ravages de la Peste
b) Un châtiment divin
c) Le sacrifice
II. Une société inégale
a) Une parodie de procès
b) Les discours faussés des courtisans
III. Une ironie satirique
a) L’hypocrisie du lion
b) La loi du plus fort dialogue : lion, renard, âne → discours direct loup → discours indirect
Chaque personnage représente un groupe de la société de l’époque.
Schéma narratif :
1) vers 1 à 14 : tableau tragique, épidémie de la Peste
2) vers 15 à 33 : discours du lion
3) vers 34 à 42 : discours du renard du plus important au moins important
4) vers 43 à 48