« Les animaux malades de la peste
Auteur important du XVIIe siècle, Jean de La Fontaine est réputé pour ses écrits à la fois simples et réfléchis. Cet académicien, qu’on peut également compter parmi les Anciens, se fait toujours un devoir d’expliquer une situation quelconque ou de dénoncer une cause qu’il a à cœur par le biais de ses histoires inspirées, pour la plupart, de la nature et des animaux. En 1668, il écrit Fables, sa plus grand œuvre littéraire, d’où est tiré « Les animaux malades de la peste », récit sur lequel portera cette analyse. On y démontrera que l’auteur y dénonce les comportements de la cour de Louis XIV par les thèmes, les caractéristiques des différents animaux mis en scène et le contexte sociohistorique.
En premier lieu, on retrouve un thème important qui reflète bien une réalité de la société du XVIIe siècle, celui de l’injustice qui n’est qu’un aspect de la vie entourant celle du roi. Grâce aux mots « coupable », « pardonnables offenses », « jugement de cour », « cas pendable » et « justice » qui forment le champ lexical, on peut donc confirmer sa présence. De plus, cette injustice se vit à travers les animaux de cette fable. La société étant accablée d’une maladie fatale, le lion, roi des animaux, demande aux membres de sa communauté d’avouer leurs péchés et de déterminer le plus coupable d’entre eux qui sera sacrifié afin que celle-ci se porte mieux. Tous les animaux avouent leurs fautes sans se sentir vraiment coupables. C’est maintenant le tour de l’Âne qui avoue avoir mangé de l’herbe dans « un pré de moines » et que l’on sacrifie pour une « peccadille » tandis que le lion qui avait « dévoré force moutons » ne reçoit aucun blâme. On perçoit donc ici toute l’injustice présente dans cet extrait et cette situation caractérise bien l’époque du