Les auteurs monarchomaques
Qu'ils soient catholiques ou protestants, les monarchomaques sont tous des opposants de l'absolutisme naissant que les différents rois français tentent d'imposer. La régence de Catherine de Médicis suite aux minorités successives de ces Fils François II puis Charles IX ont destabilisé la monarchie. Le roi Henri III (dernier fils de la reine mère a accéder au trône de France) accepte donc de régner sur un royaume déchiré par la guerre civile.
Les protestants (les plus connus des monarchomaques) élaborent une thèse selon laquelle l'autorité royale serait le fruit, certes d'une délégation de Dieu, mais délégation qui s'opère par l'intermédiaire du peuple. La conséquence directe recherchée par ces auteurs (tels Théodore de Bèze, François Hotman, ou plus tard Turquet de Mayerne) est la possibilité de déposer le mauvais monarque. possibilité détenue par le peuple, car s'il est à le vecteur de la délégation originelle, il peut très bien retirer sa confiance en utilisant le même mécanisme.
Pour les catholiques, la théorie repose également sur une médiation dans la délégation de l'autorité par Dieu. Mais ici, la délégation se fait par le biais du représentant de Dieu sur Terre, le Pape. Cette thèse, défendue par de nombreux Jésuites, tels le cardinal Bellarmin ou Suarez, fait appel à la théorie des deux glaives. Développée dans la Bulle Unam Sanctam du pape Boniface VIII, elle pose comme principe l'existence de deux glaives (l'un étant l'autorité temporelle, l'autre celle spirituelle) tous deux détenus originellement par le Pape, ce dernier se départissant du glaive temporel au profit du roi, qui lui est dès lors subordonné.
D'autres monarchomaques catholiques à l'instar de Jean Boucher vont développer cette