(Suite et fin cours sur Adam Smith, TES)

2. L’actualité de l’analyse d’Adam Smith. : portées et limites
2.1 La division du travail, qualification et gains de productivité dans les PDEM.
La rationalisation du travail au XX siècle par l’application des méthodes tayloriennes et fordiennes illustre l’actualité de l’analyse de Smith, soulignée par la croissance fordiste des Trente Glorieuses. En effet, Smith montre que la parcellisation des tâches fait croître la productivité du travail (« la puissance productive ») et Taylor et Ford appliqueront ce principe (avec l’OST et le travail à la chaîne). L’objectif étant d’améliorer l’habilité des travailleurs, de permettre de supprimer les temps morts, ce qui augmente la quantité des richesses produites.

(Doc.8 du dossier documentaire et doc.11 p.55 du manuel)
Q1. Durant la période s’étalant des années 1920 aux années 1960, assiste surtout à des critiques du fordisme relatives à ses conséquences néfastes sur la qualité du travail humain. Le courant théorique appelé « L’école des Relations humaines » aux Etats-Unis montre dans les années 1920 qu’une organisation trop parcellisée du travail conduit à un désintéressement de la part des salariés et à un dysfonctionnement des relations sociales dans l’entreprise.
Toutefois, depuis cette limite de la DTT (division technique du travail), énoncée déjà par Adam Smith, jusqu’au milieu du XXème siècle, les critiques relatives à la DTT ont eu un impact limité. Cela s’explique par le fait que « les effets économiques » de la DTT en terme de productivité ont été fortement positifs jusqu’à la fin des années 1960. la dégradation des conditions de travail sous l’effet des « cadences infernales » des machines n’était que peu prise en considération à partir du moment où le rapport salarial fordiste conduisait, via les gains de productivité, à une croissance économique soutenue et à une hausse du niveau de vie des classes populaires. Autrement dit, tout se passait comme si la hausse