Les aventures de telemaque commentaire
Dans cet extrait, l'évidence est que l'auteur installe un climat paradisiaque ; dès les premières lignes, un paysage doux et joyeux est dressé. Ce coté utopique indéniable est premièrement du à la présence d'une multitude de mots appartenant au champ lexical de la sérénité ; l'image de la nature calme par : l1 « Le fleuve coule » , l1 « un ciel doux » , l2 « toujours serein » : ici la constance qui est évoquée par ''toujours'' rassure, l5 « hivers tièdes », l9 « les vallons et dans les campagnes ». Dans ce monde merveilleux, tous nos sens sont en plénitude : l'ouïe est bercée par la cadence du fleuve, le toucher rassuré par la douceur du ciel, l'odorat frétille des « chemins bordés de lauriers, de grenadine » l10, l'image du fleuve qui se jette dans l'océan émerveille nos yeux, et nos papilles s'enchantent du jus des grenades. Le peuple vivant dans la Bétique s'est donc forcement attaché à cette nature abondante : « la nature ne fournissait pas moins à leurs désirs qu'a leurs besoins ». Il y a un lien inéluctable entre cette nature qui donne et l'homme qui sait recevoir. Ici, le temps est favorable à la culture, il n'y a pas d'hiver rude ou d'été sec : « les hivers y sont tièdes […] l'été y est toujours tempéré » l5;6 : ce qui permet deux moissons par an. Cette nature bienfaisante hérite