Les avions records français 1928-1932
Les avions de record français (1928-1931) La politique de Laurent-Eynac
Depuis 1924, la France connaît une grave crise économique qui fait trébucher successivement plusieurs gouvernements. On rappelle Raymond Poincaré, qui va devenir le « sauveur du franc ». Le franc est si bas en 1926 qu’on ne peut plus le changer en devises étrangères. C’est paradoxalement une aubaine pour l’industrie française, devenue soudain très compétitive à l’exportation. La France n’a pas encore remboursé sa dette de guerre à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis et l’Allemagne n’a pas versé un sou de dédommagement. L’Etat français est surendetté. Dépendant de l’Armée, la construction aéronautique vit au ralenti. Les appareils en service doivent être économisés pour durer longtemps, les marchés sont passés au comptegouttes. Les budgets vont à la construction de la ligne Maginot, considérée comme prioritaire. Un homme va cependant tout faire changer.
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Nommé président du Conseil - c’est donc lui qui dirige la politique de la France - Raymond Poincaré appelle Laurent-Eynac le 14 septembre 1928 afin de « relever l’aéronautique française dont la position dans le monde est gravement compromise en regard de ce qu’elle était en 1918 ». Le gouvernement prend alors plusieurs décisions importantes : poursuite du relèvement du franc, création d’une Armée de l’Air indépendante, décision du principe d’indépendance énergétique1 .
Le début de 1927 est marqué par l’expédition aérienne française vers Madagascar. (Collection A. Delmas).
Laurent-Eynac félicite les pilotes du raid Paris – Dakar – Tombouctou – Alger – Casablanca – Paris (mars 1925). (Collection M-H Clerget).
Né le 4 octobre 1886 au Monastier-surGazeille (Haute-Loire), avocat (comme Poincaré), député à 27 ans (autre similitude), ayant servi durant la guerre dans une unité de bombardement (Poincaré était président de la République), André Victor Laurent-Eynac, nommé depuis 1921