Les biocarburants
Epuisement des ressources de pétrole, accroissement de son prix, limitation nécessaire des rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère, tout conspire à la promotion des biocarburants. Elle se décline actuellement sous deux formes : - l’éthanol (équivalent à l’essence) obtenu à partir de plantes dites sucrières (ex : la betterave) ou céréalières (ex : le blé). Des microorganismes produisent de l’éthanol à partir des sucres ou de l’amidon, éthanol qu’il faut déshydrater par distillation, une opération fortement consommatrice d’énergie - le biodiesel obtenu en pressant les graines d’oléagineux (ex: colza, tournesol, soja), ce qui demande beaucoup moins d’énergie.
Ces deux voies, dites de première génération, ont en commun l’inconvénient de n’utiliser efficacement, qu’une faible partie de la plante avec, en conséquence, une production importante de résidus, dont une partie peut, toutefois, être valorisée notamment sous forme d’alimentation animale. Pour les climats de nos pays, les rendements en biocarburants à l’hectare sont faibles.
Alors qu’actuellement, le pourcentage d’utilisation de biocarburants dans les transports terrestres est proche de 1 % , la France s’est engagée à aller de l’avant et à suivre, voire même à dépasser l’objectif pour 2010 fixé à 5,75% par la Communauté Européenne. Pour remplir cet objectif avec les 2 filières classiques, il faudrait mettre en culture environ 1,9 millions d’hectares supplémentaires, soit plus que la surface en jachère non encore affectée, par dérogation, à ces productions dites industrielles.
Les besoins de terrain agricole s’ils restent limités pour le blé (5.4 % de la sole) sont plus significatifs pour la betterave (14 % de la sole) et très importants pour les oléagineux, puisqu’il faudrait plus que doubler les terres utilisées pour leur production. Les terres utilisées à ce jour pour la production d’oléagineux à fin alimentaire, seraient à peine suffisantes, si elles étaient