Les bisons d'amérique
Les bisons ont failli être exterminés avec la conquête de l'Ouest et la construction du chemin de fer (vers 1870-1880). Un seul chasseur pouvait alors tuer plusieurs centaines de bisons par jour. L'un de ces chasseurs en aurait tué environ 20 000 à lui-seul et, dans la décennie qui a suivi 1873, il y avait plusieurs centaines de ces chasseurs commerciaux, peut-être plus d'un millier. Ces chasseurs travaillaient souvent en équipe de deux, suivis par de nombreux dépeceurs, convoyeurs et assistants payés pour recharger et entretenir les armes ou récupérer le plomb dans les cadavres, pour le refondre et en faire de nouvelles balles. Lors des meilleures chasses, ils devaient utiliser plusieurs fusils et parfois utiliser de l'eau ou les tremper dans la neige pour les refroidir plus vite.
À cette époque, le massacre des bisons fut une entreprise économique stratégiquement organisée et conduite à très grande échelle, pour trois grandes raisons.
Des raisons commerciales.
Le commerce des fourrures (manteaux, tapis, peaux décoratives, etc.) et des peaux (ceintures, robes, etc.) était très actif, plus que celui de la viande, souvent abandonnée sur le terrain. Une partie de la production était exportée vers l'Europe. À cette époque, une fourrure rapportait environ 3 $ à Dodge City, et une très belle fourrure « lourde » pelage d'hiver se vendait 50 $ dans une région et à une époque où un travailleur aurait été chanceux de gagner un dollar par jour.
On vendait aussi des amendements agricoles riches en calcium et oligo-éléments (phosphore, potassium, etc.) produits en brûlant des squelettes de bisons tués par les chasseurs et abandonnés dans la prairie.
Des raisons de sécurité.
Les bisons étaient abattus le long des voies ferrées parce qu'on craignait les collisions de bisons avec les locomotives et parce que des troupeaux importants de bisons pouvaient, en hiver, profiter des coupes rases faites dans les forêts pour faire passer les