Les calligrammes d'apolinaire
Dissertation TD Calligrammes d’Apollinaire Bettina Vicente
Sujet : Selon le critique Marcel Raymond, « les dessin plaisants et nostalgiques des Calligrammes sont des exemples du jeu littéraire le plus gratuit. On a pu parler à leur sujet d’une tradition académique de la poésie pure, celle des « descripteurs » d’autre fois, des poètes de circonstance, qui évoquaient à volonté l’image de n’importe quel objet »
Le recueil poétique des Calligrammes voit le jour dans la période avant-garde des années 1910, riche en révolutions esthétiques. A un moment ou le livre illustré est dans l’impasse, Apollinaire affirme « Et moi aussi je suis peintre ». Il publie les Calligrammes, titre naît du néologisme entre « idéogramme » et « calligraphie », poèmes linéaires et poèmes calligrammatiques s’entrecroisent plus ou moins habités par un contexte douloureux de la Première Guerre Mondiale.
Le critique Marcel Raymond les qualifie de « jeu littéraire le plus gratuit », il réduit Apollinaire à un« descripteur » ou un « poète de circonstance » qui s’inscrit dans une « tradition académique de la poésie pure ». Il est vrai que le poème dessin existe de tout temps, venu de l’Extrême Orient, le signe graphique représente visuellement l’objet. Le sens et la forme vont de paire ; on a déjà vu dans La Hache de Sommais de Rodhes ou Les Bouteilles de Panard, poèmes dessins du Moyen Age que la rigueur linéaire laissent place aux vers figurés. Le « jeu gratuit » qu’évoque M. Raymond demeure dans le fait que le poète se sert du vers pour illustrer en quelque sorte le propos du poème. Mais Apollinaire ne semble pas se contenter de ce double usage du mot. En effet celui ci transcende sa fonction pour devenir un signe à reconnaître… C’est le mythe de la langue originelle qui surgit, la question d’un mot signifiant et signifié et celle du lien fusionnel et conflictuel des Arts. Car enfin sommes-nous lecteur ou