Dans le « projet nazi » de l'extermination des juifs : « la Shoah », certains veulent écrire l'histoire pour ne pas sombrer dans l'oubli. Être un être humain c'est avoir une mémoire et donc la construire, et les victimes de ce massacre ont compris qu'elles étaient les seules capables de dévoiler au monde le « hurbn » ; la destruction. Le ghetto est une notion d'enfermement, d'extermination liée fondamentalement aux Juifs et qui est aujourd'hui enracinée dans leurs coutumes. C'est un traumatisme historique qui a été voulu par « les Chrétiens » pour se venger principalement de la mort du « Christ », qui selon eux a été ordonnée par les Juifs. De cette horreur en ont découlé différents témoignages retenus comme un cri bloqué dans la gorge. Nous allons en étudier trois, en premier lieu : « Le Journal de Rutka », en second lieu : « Les cahiers d'Abram Cytryn », et en dernier lieu : « Une enfance au ghetto de Varsovie ». En outre les deux premiers sont des témoignages qui ont été retrouvé car ils avaient été préalablement cachés pour ne pas être détruits par les Allemands. On peut se demander en quoi la jeunesse de leurs auteurs modifie la perception de la catastrophe, de ce faite, nous nous interrogerons dans une première partie sur les conditions des écrivains avant la catastrophe, dans une seconde partie nous étudierons la perception de la catastrophe dans la jeunesse de nos auteurs et dans une troisième partie nous étudierons le rôle de l'écriture pour l'auteur et ce qu'elles nous apporte en terme de mémoire historique.
Ces trois ouvrages « Le Journal de Rutka », « Les cahiers d'Abram Cytryn », et « Une enfance au ghetto de Varsovie » sont des témoignages issus de différents ghettos. Pour ces trois jeunes gens, rien ne laissait paraître que leurs destins allaient prendre cette tournure. Ce sont des personnes qui étaient aprioris normales, leur seul « défaut » était d'être Juif.
Rutka est l'auteur et l'héroïne de l'œuvre « Le Journal de Rutka » qui est un