Les catheres
Du XIe siècle au XIVe siècle, le Languedoc fut la terre du catharisme. C’est une église hérétique organisée avec une hiérarchie, une doctrine et des rites qui s’opposent au catholicisme et à ses dérives.
On donne traditionnellement deux origines à cette dénomination, l'une grecque "catharos" signifiant "pur" (catharsis=purification), une autre latine "cattus", le chat désignait de façon humiliante les hérétiques, adorateurs du chat. Albigeois est le nom qui les désigne au départ, leurs adeptes ayant trouvé refuge à Albi ou simplement parce qu'à Albi le peuple sauva quelques hérétiques du bûcher. Les catholiques et l'Inquisition utilisaient le terme générique d'hérétique (hérésie vient du grec hairesis= choix). Les cathares s'appelaient entre eux apôtres, chrétiens ou chrétiennes et leurs fidèles les qualifiaient de "bons-chrétiens" ou de "bonshommes" ou de "bonnes-chrétiennes" ou de "bonnes-femmes" (la religion cathare donnait un rôle identique à la femme et à l'homme pour l'exercice des prédications et l'accomplissement des rites).
La répression du mouvement au XIIe siècle a profondément marqué l'histoire du Languedoc. En effet après la croisade contre les cathares, le Languedoc fut rattaché au royaume de France. L’Eglise cathare aura réussi, pendant 70 ans, à se structurer avant de disparaître sous les coups du tribunal de l’Inquisition et de la croisade menée par les rois de France et l’Eglise. Le clergé cathare est formé des parfaits. Ils se recrutent le plus souvent dans le milieu de l'artisanat et du commerce textile. Les réunions de prières ou de confessions publiques connaissent un grand succès. Les femmes ne sont pas exclues qui fondent de leur côté des communautés de parfaites. Et tout cela sous la protection de grands seigneurs tels Roger Trencavel vicomte de Béziers et Carcassonne,