Les causes de l'anlphabétisme
INTRO
Les personnes en situation d’illettrisme ont en commun une maîtrise insuffisante de l’écriture et de la lecture. Les causes de ces difficultés sont à rechercher, la plupart du temps, dans le parcours de ces personnes.
Les causes de ces difficultés sont multiples
> l’absence de scolarité ou une scolarité écourtée
Il y a, bien sûr, tous ceux qui n’ont pas eu de scolarité – ou une scolarité écourtée. Parce qu’il n’y avait pas d’école, qu’elle était trop loin, trop chère, réservée aux garçons. Parce que le travail des enfants était une nécessité pour la survie familiale. C’est majoritairement le cas des migrants des pays du Sud. C’est aussi le cas de nombreuses personnes belges d’origine qui ont aussi dû travailler dès leur plus jeune âge.
> une très longue scolarité ... sans effets
Il y a aussi tous ceux qui ont été scolarisés de longues années en Belgique, en sont sortis sans aucun diplôme, ou juste avec le CEB, voire avec un certificat de l’enseignement secondaire inférieur et qui, un jour, se désignent ou sont désignés comme analphabètes, puis frappent à la porte d’un organisme pour venir apprendre à lire et à écrire. Une enquête3, menée en 1985 par Lire et Ecrire auprès de personnes ayant été entièrement scolarisées en Belgique et participant à des cours d’alphabétisation, a mis en évidence que ces personnes analphabètes ont connu : • un échec et un décrochage scolaire très précoce : en première ou en deuxième année primaire • l’absence de remédiation et le manque de soutien de la part de l’école, alors que leur milieu familial n’a pas les ressources pour pallier les carences de l’apprentissage • pour les personnes qui sont restées plus longtemps à l’école, aucune amélioration des résultats ; si on ne sait pas lire à 10 ans, on ne saura pas lire à 16 ans ; des redoublements nombreux, et une orientation en enseignement spécial n’auront pas d’effet positif • un sentiment très fort d’avoir été rejetées