II) L’ADOUBEMENT

Le fils de chevalier accède lui-même à ce titre après une cérémonie appelée adoubement. Avant l’adoubement, vers l’âge de sept ans, il est placé chez un seigneur. Il y gravit tous les degrés de l'éducation qui vise à en faire un guerrier. Entre 17 et 21 ans, il passe l’adoubement, cérémonie de sacrement à laquelle de nombreux nobles assistent et qui marque le passage de l'état d'écuyer à celui de chevalier du roi. Agenouillé, le futur chevalier prête à haute voix le serment des chevaliers, ses armes lui sont remises par son seigneur et il reçoit l'accolade.

Jean II adoubant des chevaliers, enluminure des xive et xve siècles, BNF.

III) FONCTIONS

Les chevaliers sont au service de Dieu, de leur seigneur et de leur roi : la remise de l'épée signifie pour le chevalier maintenir la paix et l'ordre public mais aussi soutennir et protéger l'Église : il doit mettre son épée au service du pape (croisades) et des faibles; il devient alors chevalier du Christ (la fonction religieuse tenant une place centrale dans l'exercice des fonctions du chevalier). Être chevalier, c'est aussi défendre le royaume contre les ennemis extérieurs. La vie d'un chevalier est consacrée au combat. Ils sont aux ordres d'un seigneur qui les loge ou leur donne des terres. En contrepartie, ils le suivent dans ses expéditions militaires et lorsqu'ils n'accompagnent pas leur seigneur à la guerre, ils s'entraînent en participant à des tournois (les guerres au Moyen Âge n’étant pas très fréquentes, ces derniers permettaient de ne pas perdre la main pendant les périodes sans combat).
En devenant chevalier, on entre dans un ordre plus élevé et les chevaliers se rapprochent de la noblesse et s’éloignent du bas peuple d’ont-ils sont souvent originaires. Les chevaliers aiment les tournois car ils se sentent dignes d'y mourir l'épée à la main ou leurs permettent de se distinguer auprès d'une dame.
Les tournois sont de véritables compétitions sportives pour les