Les Châtiments : ’Le manteau impérial’
Victor Hugo (1802-1885) est un des plus grands auteurs français, il a touché à tous les genres : le théâtre, la poésie et le roman. Cet auteur est engagé politiquement et socialement : il est contre la peine de mort et il est pour le bien de tous. Dans Les Misérables (1862), il relate et dénonce la misère sociale des pauvres gens. « Le manteau impérial » est extrait des Chatiments qui est un recueil de poèmes satiriques publié en 1853. Ce poème a été écrit suite au coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte entraînant l’exil de Victor Hugo. Durant la cérémonie du sacre, les rois de France portaient un manteau de velours bleu brodé de fleurs de lys d’or. Napoléon Ier adopta un manteau pourpre brodé d’abeilles d’or. Napoléon III aurait voulu que le pape vînt le sacrer, comme ses prédécesseurs, mais la négociation échoua. Il reprit pour emblème de l’Empire, les abeilles symboliques de l’activité du peuple français. Dans notre extrait, nous verrons comment Victor Hugo critique Napoléon III et son régime. En tout premier lieu, nous étudierons le portrait qu’il dresse des abeilles, puis nous nous intéresserons dans un second temps à la critique de l’empereur et du peuple.

Dans ce poème, Victor Hugo personnifie les abeilles, on le voit notamment grâce au verbe « dites-lui » v.18 et au monologue qu’elles font du vers 18 au vers 30. Cependant on remarque qu’il y a 13 guillemets qui s’ouvrent et un seul qui se ferme. Tous ces guillemets nous donnent une impression de volontarisme et de détermination de la part de ces abeilles. Les deux premières strophes nous font l’éloge des abeilles. L’oxymore « Dont le travail est joie » v.1 nous montre que les abeilles font leurs taches avec plaisir. On voit aussi une anaphore « vous qui » v.2, 4, 5 qui insiste sur leur travaille vital. On retrouve une impression de paix et d'innocence soulignée par la négation "ne... que", une impression également renforcée par l'emploie du verbe "donner" qui