Les cinq étages parisiens de bertall
1433 mots
6 pages
« La cité industrielle n'est pas l'expression d'un changement structurel de la ville ancienne mais plutôt une entité nouvelle qui s'oppose à la première, qui l'utilise selon sa propre logique et a tendance à la transformer radicalement.» D’après l’architecte-urbaniste Charles Delfante, Paris en pleine essor au XIXème, a eu la capacité d’intégrer des hommes d’horizons divers et des activités nouvelles. Cette intégration ici spatiale et géographique est transcrite dans l’œuvre de Bertall, « les cinq étages du monde parisien ». Né à Paris, le 18 décembre 1820, sous le patronyme de Charles-Albert d’Arnoux, il était le fils d’un aristocrate, ancien commissaire des guerres. Il étudia la peinture à l’atelier Michel-Martin Drolling à Paris et finit par se consacrer à la caricature, notamment politique. Il fut aussi l’illustrateur des œuvres de Balzac, dont il était très proche. Il était fervent défenseur des droits du peuple et dénonçait par ses caricatures les privilèges des classes aristocratiques et bourgeoises. En avril 1871, il fonda le Grelot, journal satirique dans lequel il s’en prit vivement à la Commune de Paris. On lui doit également, la Comédie de notre temps (1873-1874), la Vie hors de chez soi (1875), la Vigne (1878), les Plages de France (1880-1883) et un nombre considérable d'illustrations, de vignettes répandues dans le Magasin pittoresque, le Musée des familles, les Romans populaires illustrés, les œuvres de Balzac, les albums pour la jeunesse et la Bibliothèque rose.
Le comte de Bertall nous propose une représentation globale, symbolique et réaliste du Paris en pleine ébullition transposable à toute la société française du XIXème siècle. Cette illustration, plus exactement « vignette » réalisée en janvier 1845, complétait l’ouvrage « le Diable à Paris » publié par Hetzel en 1845-1846. La France est à cette période un pays très rural. La plus grande partie de la population française vit encore dans les campagnes, mais sous la double