Les classes moyennes constituent elles encore un groupe social central dans la société ?
Amorce = Certains sociologues comme Henri Mendras ont analysé les transformations de la structure sociale de la France à partir des années 1950 en termes de « moyennisation », caractérisée par un développement particulièrement important des classes moyennes.
Problématique = Le concept de classes moyennes est délicat parce qu'il fait l'objet d'analyses diverses ; on peut toutefois en dessiner les contours. Elles comprennent deux sous-ensembles : d'une part, une petite bourgeoisie composée d'indépendants, artisans, commerçants et agriculteurs aisés et d'autre part, et surtout, les couches salariées qui, dans les organisations productives, occupent des emplois intermédiaires. Elles se différencient donc des classes dominantes ayant le pouvoir de décision au sein des organisations et des classes populaires, cantonnées dans les travaux d'exécution. Ces classes moyennes occupent-elles réellement une place centrale dans la société française aujourd'hui, reléguant les classes populaires et les classes dominantes au rang de groupes sociaux de moindre importance ?
Annonce du plan = S'il est incontestable qu'elles ont pris une importance croissante dans la deuxième moitié de XXe siècle, leur position sociale est aujourd'hui moins assurée.
I - Les classes moyennes se sont développées après la deuxième guerre mondiale et ont constitué un groupe central dans la société française.
A - Un groupe en expansion.
· En expansion numérique. (Doc. 1) Forte croissance des groupes socioprofessionnels les plus couramment intégrés dans les classes moyennes : professions intermédiaires + une partie des cadres + les employés les plus qualifiés, en dépit du déclin des classes moyennes traditionnelles : artisans, commerçants et agriculteurs. Chiffres.
· Un sentiment d'appartenance croissant aux classes moyennes, accompagné d'un déclin de celui d'appartenir à la classe ouvrière et à la bourgeoisie. Chiffres. (Doc. 2)
B - Un groupe qui a bénéficié de l'essor