Les colonnes de buren
En juin 1985, Jack Lang, à l’époque ministre de la Culture de François Mitterand, confie à Daniel Buren la réalisation d’une sculpture monumentale destinée à la cour d’honneur du Palais Royal, à Paris. Un an plus tard, en 1986 sort de terre Les Deux Plateaux, une œuvre plus connue sous le nom de « Colonnes de Buren », qui en réalité ne sont pas des colonnes cylindriques, mais des polygones. Depuis, les célèbres colonnes ont été classées aux Monuments historiques.
Aspect souvent méconnu, l’œuvre renferme dans son antre la deuxième plus grande fontaine de Paris, et déploie un jeu coloré de lumières.
Une œuvre monumentale.
Elle couvre les 3000 m² de la cour d’honneur du Palais Royal, mais ne provoque pourtant aucun effet de monumentalité. Là réside le talent de l’artiste.
Les 260 colonnes qui la composent se déploient majoritairement au ras du sol et dans le sous-sol, peu en hauteur.
Cette réalisation est un bon exemple de ce que Daniel Buren appelle une « œuvre in situ », sa spécialité. Une œuvre « in situ » (sur place) est exécutée en fonction du lieu où elle est montrée, pour y jouer un rôle actif, souvent jouant avec l’espace. L’œuvre « in situ » est aujourd’hui généralement unique, et éphémère, présentée sous forme d’installation.
Ce qui est devenu les colonnes de Buren était à la base un parking.
L’artiste, Daniel Buren, né en 1938 à Boulogne-Billancourt formé à l’école des métiers d’arts, développe dès le début des années 1960, une peinture radicale qui joue à la fois sur l’économie des moyens mis en œuvre et sur les rapports entre le fond et la forme. Avec près de 2000 expositions internationales à son actif, Buren est aujourd’hui considéré comme l’un des artistes les plus radicaux, continuant sans relâche à repousser les limites de l’art.
Ci-dessus une photo des Deux