Les confessions rousseau
Livre 1 à 4
Livre 1 : 1712-1728
Après un avertissement et un préambule qui précisent ses intentions, l’auteur évoque des évènements dont il a eu connaissance par les récits qu’il a pu entendre dans son enfance : les amours de ses parents, les circonstances de leur mariage et de sa naissance. Isaac Rousseau, son père, est artisan horloger et citoyen genevois. Sa mère, Suzanne Bernard, est la nièce d’un pasteur. Plus riche que son mari, elle est intelligente et cultivée, elle meurt en donnant naissance à son fils. L’enfance de Jean-Jacques Rousseau est marquée par le souvenir de cette mère qu’il n’a pas connue mais qu’il découvre indirectement, à travers les romans qu’elle a laissés et qu’il lit passionnément avec son père. Ses premières lectures – la bibliothèque maternelle, puis celle du grand père – révèlent une prédilection dangereuse pour l’imaginaire.
L’enfant s’imprègne des rêveries sentimentales propres aux romans précieux du 17ème siècle ainsi que des grands faits héroïques racontés par Plutarque. Demeuré fils unique après la fuite de son frère, Jean Jacques est choyé par son père, mais aussi par sa tante Suzon, à qui il doit le goût passionné de la musique. Ce bonheur est souvent troublé par le départ de son père. A la suite d’un incident qui l’oppose à un capitaine de France, Isaac Rousseau préfère l’exil volontaire à l’emprisonnement. Jean-Jacques est alors confié à son oncle paternel. Celui-ci le en pension avec son propre fils, chez le pasteur Lambercier, à Bossey.
L’enfant connait là une période de très grand bonheur. Il découvre les charmes simples de la vie champêtre et s’ouvre aux joies de l’amitié. Son cousin, Abraham Bernard, lui inspire des sentiments d’amitié fraternelle. Ils deviennent vite inséparables. Deux évènements assombrissent néanmoins ce second âge d’or. A l’occasion d’une fessée que lui administre Mlle Lambercier, il ressent un plaisir trouble qui orientera de façon durable sa vie