Les confessions
Cette accumulation de souvenirs tracent l’idée d’un bonheur perdu et entaché d’une faute originelle (il va perdre sa mère à la naissance, et va assimiler ceci à un matricide). En effet, il dit « ma naissance fût pour elle le premier de ces malheurs ». On a ensuite l’épisode de la fessée. Rousseau à l’age de 8 ans, était gardé par mademoiselle Lambercier. « Comme mademoiselle Lambercier avait pour nous l’affection d’une mère, elle en avait aussi l’autorité », et cette femme ne va pas hésiter à user de ce pouvoir d’autorité sur le jeune Rousseau ! Il va donc recevoir cette fessée, et va nous décrire ce qu’il ressent : « J’ai trouvé dans la douleur, dans la honte même, un mélange de sensualité qui m’avait laissé plus de désir que de crainte » - « il se mêlait sans doute à cela, quelques instincts précoces du sexe ». Cette fessée ontogénique va se retrouver comme un prémisse indispensable à la construction de Rousseau par étape. Il dit « Qui croyait que ce châtiment d’enfant reçu à 8 ans par la main d’une femme de 30, à décidé de mes goûts, de mes désirs, de mes passions, de moi pour le reste de ma vie ». Ici, il place la fessé qu’il a reçu comme une chose qui a modelé et organisé sa vie. Il va nous présenter ces parents, et leurs amours. Pour info son père s’appelait Issac, et sa mère Suzanne. Rousseau va perdre sa mère peu de temps après sa naissance, il va donc développer un sentiment de culpabilité, avec l’impression qu’il a de rentrer dans la vie par une sorte d’anormalité.
Le séjour que va avoir Rousseau à Bossey est un épisode prépondérant dans la compréhension du livre, car il s’est passé plusieurs choses : d’une part « la fessée », d’autre part « le peigne cassé », et « le noyer ».