Historiquement, on pourrait dire que les américains sont en quelque sorte les héritiers des britanniques dans le Moyen-Orient, même si on considère qu'avec Bush, il y a eu une "volonté de rupture" (Cf. « Nous devons rompre avec des décennies de politiques infructueuses au Moyen-Orient.» Tels furent les mots de Georges Bush en parlant de sa politique extérieure en Iraq au Whitehall Palace à Londres, 19 Novembre 2003).
Grosso modo, s'érige un M-O jamais consulté. Et c'est dans ce contexte qu'entrent en jeu les Etats-Unis :
1. Les Britanniques, à l’instar d’autres Etats européens, vont signer des traités concernant l’avenir de la région sans en consulter les populations locales (ce qui est, selon certains penseurs, à l’origine même des problèmes régnant dans la région, tant les découpages n’ont obéi à aucune logique de regroupement culturel, ethnique ou religieuse viable).
2. Parallèlement, les Etats-Unis décident aujourd’hui de l’avenir du Moyen-Orient d’une manière unilatérale, à l’exemple de l’intervention en Afghanistan et en Iraq. Dans une certaine mesure, les Etats-Unis sont venus remplacer la Grande Bretagne dans ses anciens protectorats, dans la mesure où on peut parler de « patronage » américain sur les territoires palestiniens et l’Iraq.
3. Les Américains ne disposant pas de territoires coloniaux au Moyen Orient, ils y exercent une influence relativement extérieure, contrairement à la Grande Bretagne qui voyait dans ces territoires un élargissement de son Empire. Dès lors, les Etats-Unis essayent d’élargir leur influence en élaborant une conception d’un Moyen-Orient s’étendant jusqu’à l’Afghanistan (« The Greater Middle East »).
4. Les Américains jouent un rôle « d’arbitre » dans les conflits de cette région, tant lors de l’invasion irakienne du Koweït en 1991 qu’en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien.
Aujourd'hui, la politique actuelle des Etats-Unis au Moyen-Orient marche sur deux jambes : la question golfo-pétrolière et celle