Droit des contrats d'affaires

Séance 5 les contrats de financement

Suite à son divorce, Mme Tapie, ancienne poissonnière décide de se reconvertir en fondant un commerce d'agence de voyage. Pour cela elle demande et obtient quelques conseils d'une amie, qui a été gestionnaire dans une société financière familiale.
Afin de créer son fonds de commerce, elle contracte des prêts divers auprès de l'établissement bancaire LCL. Cependant il va ensuite y avoir une série de litiges sur ces prêts.

I. Tout d'abord, Mme Tapie rencontre un conseiller "clientèle pro" et souscrit auprès de la LCL un prêt pour acquérir son fonds de commerce. Alors qu'elle rencontre des difficultés pour rembourser ce prêt, ce conseiller refuse de prendre en considération sa situation.

Nous sommes donc ici dans la situation dans laquelle, suite a une rencontre avec un professionnel du crédit, une cliente a contracté un prêt immobilier pour l'acquisition d'un immeuble à usage commercial. Étant dans une situation financière difficile, la responsabilité de son conseiller peut elle être engagée?
Il s'agira donc ici de voir quels sont ici les droits de Mme Tapie. Peut-elle bénéficier de certains avantages ou aménagement dans le remboursement de ce prêt?

Les articles L 311-1 et suivants du Code de la consommation, modifiés depuis la loi du 1er juillet 2010, traitent des différents prêts pouvant être contractés par un prêteur. L’article L312-2 de ce même Code s’appliquerait ici puisqu’il s’agit des prêts contractés par des personnes physiques comme morale pour l’acquisition en propriété ou en jouissance pour des immeubles à usages d’habitation ou à usage professionnel. Dans ce cas le professionnel du crédit doit se plier à de multiples obligations. Parmi elles, l’article L 311-10 décrit ce que l’offre préalable de crédit doit comporter : indications de l’identité des parties, le montant, la nature et l’objet du crédit…. De plus, selon l’article L311-8 modifié par la loi du 31 juillet 2010