Introduction Générale

L’économie sociale et solidaire, aux racines historiques profondes mais aussi d’une ardente modernité, rassemble une grande diversité d’initiatives économiques, ne relevant ni du secteur public ni du champ capitaliste, et cherchant à produire, consommer, employer, épargner et décider autrement, de manière plus respectueuse des hommes, de l’environnement et des territoires, c’est un acteur clé du développement économique local et durable. Pour elles, le profit n’est pas une fin en soi, mais bien un moyen au service de leur projet social et solidaire.
Dans cette perspective le monde entier a adopté ce type d’économie comme remède à des problèmes socioéconomiques dont la pauvreté est la plus ciblée. Notre pays n’a pas fait l’exception, ni au passé, car nos ancêtres ont pratiqué des formes primaires d’entraide, ni à présent où ces formes se sont développées pour aboutir aux organisations contemporaines, mais l’extension majeure est connue avec le lancement de l’INDH en 2005 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Parmi les acteurs les plus actifs au sein du domaine de l’économie sociale et solidaire, on peut citer les coopératives qui reflètent les grands traits de solidarité et d’entraide. Sans pour autant négliger la révolution qu’ils ont crée via les coopératives féminines qui ont tracé des nouvelles règles pour les « activités douces », remettant en cause des anciennes usures qui prétendent que la femme ne sert qu’à se préoccuper de son foyer. Et permettant à celle-ci une autonomie financière et une opportunité de contribution au développement.
Dans ce cadre, cette étude appréhendera ce type d’économie au Maroc à travers le mouvement coopératif, axée sur/vers les initiatives de développement local, de la réinsertion et de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion en se concentrant sur les coopératives féminines, pièce angulaire de notre sujet, qui ont beaucoup aidé à l’émancipation de la