Un nombre très limité des millions d'utilisateurs ont pris le temps de lire les "conditions d'utilisations" de Facebook lors de leur inscription.

L'internaute ne le sait donc pas, mais en quelques instants et en quelques clics, il renonce à sa vie privée. Cette vie privée se trouve tout d'un coup mise aux enchères, achetée par des multinationales. Ces multinationales constituent un profil complet de chacun des internautes en regroupant toutes les informations qu'ils mettent sur Facebook, incluant leurs habitudes, préoccupations, envies, rêves ou fantasmes, objectifs, et mêmes leurs convictions les plus profondes : tout ce qui concerne ces internautes est désormais commercialisable.

Mais comment Facebook trouve t-il ces informations si personnelles sur ses internautes?

Dès la fin de l'inscription, on demande directement de remplir un "profil Facebook". L'internaute fournit alors des informations déjà très précises et nombreuses telles que sa ville natale, son quartier d'origine, sa situation amoureuse, son orientation sexuelle, et même son opinion politique et sa religion.
En un coup d'oeil sur le profil de quelqu'un, on le connaît comme s'il s'était présenté à nous : "Je m'appelle Lucie, j'ai 16 ans, j'habite à Marseille, je suis en 1èreS au lycée Condorcet. Mon petit ami s'appelle Jean-Charles, ma soeur Anaïs. Je suis catholique et je suis de gauche."

Pour obtenir encore plus d'informations sur les internautes, nous retrouvons sur Facebook de nombreuses "pages fan", "groupes", ou encore des quiz et tests révélant la personnalité du membre. Dans ces quiz, un bon nombre de questions sont très personnelles et parfois sans lien direct avec l'objet du test. C'est applications concourent en fait à la formation du profil de l'utilisateur commercialement exploitable.
Voici, pour vous en convaincre, quelques extraits des conditions d'utilisation de Facebook :

“Lorsque vous vous connectez sur Facebook, nous enregistrons le type de votre navigateur et