Les deux choses
Pourquoi les créoles posent problème
Written by Darlmah Naeck in Le Defi
Nos frères créoles, comprenez-nous bien. Sauf quelques-uns d’entre vous, votre communauté, dans son ensemble, n’arrive pas à gravir les échelons sociaux.
Le peu qui s’en sortent généralement vous lâchent et deviennent des faiseurs plus proches des anciens esclavagistes que de vous (1). Ils ou elles ne jouent pas les modèles (2). Dans d’autres ethnies, c’est le contraire. Les modestes ont un tel lien avec leur élite que lorsqu’une personne qu’ils estiment être des leurs, tout en étant pleinement Mauriciens, s’élève ils se sentent fiers même si c’est une inconnue pour eux.
Bien sûr, les créoles ont l’impression d’être discriminés davantage dans la fonction publique que dans le secteur privé. Concernant les services publics, pour postuler, il faut avoir les diplômes appropriés. C’est la Public Service Commission qui statue (3). Dans le monde des affaires, c’est davantage la performance qui compte. Soyons francs. Le mode de vie de la majorité des créoles est-il compatible avec la percée scolaire, clé principale pour la mobilité sociale ? On en doute (4).
Au lieu de passer votre temps à montrer du doigt les autres de vos compatriotes pour votre malheur, il est temps de vous regarder vous-mêmes. Votre religion est celle de vos anciens tortionnaires. C’est le culte le plus riche de Maurice (5). Alors pourquoi les descendants des esclavagistes, de même confession que vous, ne vous aident pas à sortir de la pauvreté ? (6) Or, la plupart d’entre eux vous méprisent (7). Sauf le père Grégoire, brimé au sein de l’Eglise catholique à Maurice, a eu le courage de vous dire la vérité en face (8). Les autres ecclésiastiques tiennent tout le temps un discours dont le thème est : vous êtes victimes des autres (9).
Si je suis victime des autres, alors je ne suis pas responsable. Pourquoi alors devrai-je faire des efforts (10). La hiérarchie de l’Eglise catholique