"Les Effarésé
1.Traitement du décor, du lieu :
On se retrouve avec ce texte devient le soupirail d'une boulangerie, où 5 petits sont assis . Le décor extérieur n'est pas ou peu identifié. On ne pourra qu'imaginer un trottoir. D'autre part, on verra un treillage qui ferme l'accès à la cave chaude. De ce soupirail s'émane un souffle rouge " chaud comme le sein " .L'intérieur de cette cave est occupé par le boulanger. L'endroit est formé de " poutres enfumées " au vers 19 , avec des grillons .C'est un endroit qui paraît chaud, accueillant, qui donne envie .
De plus ces structures extérieures et intérieures sont tournées vers un point unique :on passe du " cul " à la " grille ", puis au " boulanger ",pour enfin arriver au " four " ou encore un " trou " qui insuffle la vie et qui est un objet, un lieu de désir et de bien être. Le décor est alors tout entier au service de la mise en valeur de ce " four ".La grille, de plus, est un élément qui " interdit " aux petits d'atteindre le four.
2. Traitement des personnages :
Rimbaud décrit dans ce poème trois types de personnages :
* Les petits sont, " culs en rond ", les principaux personnages. Ils sont le centre de cette misère apparente, et de la vision du poète. Ils sont " à genoux ", " voient ", " écoutent ", mais il ne se passe rien. De froid, ils se " blottissent " et " ne bougent pas ". Mais ils se sentent bien au vers 25, de sentir ce pain chaud. Ils ne portent que de maigres " haillons ", et " crèveront " leur culotte en priant. Leur chemise " tremblote ".
Rimbaud décrit ces enfant d'une manière apitoyante : " -Misère !- ", caractéristique de la compatiscence hugolienne ; pour peindre la misère, Rimbaud utilisera les manières et habitudes du génie du genre, Hugo. Et ces petits sont vraiment misérables : ils ont leur " museaux roses " collés au treillage.
Ils sont donc bien ici le centre d'une action naissante.
* Le Boulanger, maître des