Dans une économie bouleversée par les inégalités et les déséquilibres, l’État joue un rôle majeur. Il a notamment le rôle de redistributeur, selon lequel il perçoit des impôts et des taxes qu’il redistribue afin de lisser au mieux les différences de richesses. Le plus connu de ces impôts est sans doute la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). Dans le cas présenté, nous sommes dans le cadre de la restauration. Ce secteur est depuis le 10 mars 2009 acquitté du taux réduit. Il est donc intéressant d’analyser l’impact qu’a pu avoir le passage d’un taux de 19.6 à un taux de 5.5 % de la TVA sur les agents économiques. Nous verrons donc tout d’abord comment l’évolution de la TVA influence les prix, nous analyseront ensuite les décisions des agents économiques qui en découlent.

La TVA est l’impôt par excellence. Il est connu de tous, et est appliqué pour la plupart des échanges sur le territoire français. L’évolution de son taux a donc de nombreuses conséquences, à commencer bien évidemment par la modification du prix TTC (toutes taxes comprises) qui découle de ce taux. Ainsi, une augmentation de la TVA va augmenter de manière relative le prix TTC d’un bien si le prix HT (hors taxes) de ce bien reste inchangé. Dans le cadre de la restauration, la TVA est passée du taux normal de 19.6 % au taux réduit de 5.5 % depuis mars 2009. Une baisse non négligeable qui s’est répercutée sur le prix TTC des repas. Mais cette répercussion est relative : les prix n’ont pas baissé autant qu’ils auraient pu le faire. Avec la baisse de la TVA, on assiste à une baisse des prix TTC et donc une augmentation de la demande. Cette dernière devient supérieure à l’offre et en vertu de la loi de l’offre et de la demande, les prix HT sont eux augmentés par les entreprises, afin de rétablir un équilibre des prix. Finalement, la baisse de la TVA engendre une baisse du prix TTC et une offre du prix HT.
Les agents économiques et leur comportement sont influencés par l’évolution des prix, et par conséquent