Les elections contre la démocratie
Passage à la démocratie de presque toute l’Amérique latine il y a 20 ans
Une période électorale très importante entre 2005 et 2006, seuls trois pays n’ont pas connu d’élections durant cette période.
Ces élections s’inscrivent dans un contexte marqué par le virage à gauche (tendance de la fin des années 90 du début des années 2000 avec les élections de Chávez, Lula, Kirchner et Vazquez) mais aussi marqué par une questionnement sur le modèle de développement, après des années 90 dominées par le Consensus de Washington. Questionnement aussi sur le développement des relations interaméricaines: anti-américanisme nécessaire pour affirmer l’AL sur la scène internationale?
⇒ Ces élections étaient vues comme une façon pour répondre à toutes ces interrogations. L’on s’attendait à un fort clivage entre gauche et droite pour répondre à ces questionnements.
Mais le bilan de ces élections montre que ce clivage était bien plus complexe et qu’il ne se résumait pas à une démarcation de la gauche vis-à-vis de la droite et vice-versa. En effet, ce clivage n’est pas l’explication la plus simple pour expliquer ces élections.
L’OPALC assimile ces élections comme “un miroir grossissant des problèmes de consolidation et d’approfondissement de la démocratie en AL”.
I. L’hypothèse des élections contre la démocratie
Les élections en AL seraient en train de jouer contre la démocratie puisqu’elles alimentent une “spirale de la déception”
Cela s’explique par le fait que les peuples sont très déçus des performances de la démocratie (Cf. Latinobarometro): tendance du vote de sanction.
Le soutien à la démocratie a diminué dans une majorité de pays entre 1996 et 2004 (notamment au Guatemala, Paraguay, Bolivie, Pérou, Nicaragua) malgré une situation économique plutôt favorable.
Trois sous-hypothèses sont dévelopées par O. Dabène pour expliquer son hypothèse principale:
A. Le comportement électoral
Face à