Les elites du royaume de bourgogne ixème – xième
Etude portée sur la Bourgogne transjurane, région comprenant les diocèses de Lausanne, Sion et Genève.
Intérêt : de 864 à 1032 cette région a connu un seul et même pouvoir : c’est donc une région homogène qui a connu une situation politique économique et sociale stable.
Historiographie du royaume de Bourgogne :
L’étude historiographique du royaume de Bourgogne est assez modeste (référence principale : Poupardin) car les sources elles-mêmes sont rares : il ne nous reste pas un seul acte du comté de Genève, pas un seul cartulaire de Lausanne ni de Sion. On possède actuellement quelques documents datant des années 980-990 car les abbayes ont en ce temps là regroupé leurs sources.
L’analyse historiographique est complexe car les historiens occidentaux ont longtemps sous-traité cette région qu’ils ont longtemps considéré comme périphérique de territoires plus importants : royaume de France, Germanie, Italie. S’ils se sont intéressés à la Bourgogne, ça n’a rarement été pour son histoire propre, mais plutôt pour ce qu’elle pouvait apporter à l’histoire des territoires voisins.
Les historiens allemands ont étudié la mainmise de l’empire sur la Bourgogne. Ils ont étudié la « faiblesse » du roi de Bourgogne (de nombreux chroniqueurs médiévaux ont imposé cette expression de « roi faible »).
Cette idée de « roi faible » a convaincu les historiens français du manque d’intérêt de l’histoire du royaume : ils ont préféré étudier l’influence des schémas médiévaux français sur la Bourgogne.
Les historiens italiens ont abordé l’histoire de la Bourgogne pour tenter d’y trouver des liens généalogiques avec l’histoire de la Savoie.
Les rares études vraiment approfondies sur l’histoire de la Bourgogne ont été réellement lancées par l’anthropologie historique allemande (école de Fribourg) sur les lignages et les parentés bourguignonnes.
I. LE DEVELOPPEMENT DE LA SEIGNEURALISATION - Exemple de la famille des Mont.
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