Les enfants dans le monde
Il n’existe qu’une frontière floue entre la punition corporelle et le mauvais traitement. Il nous semble que le contexte culturel, social et historique détermine en partie cette frontière et que cette dimension transcende peut-être la transmission intergénérationnelle. La violence qui surgit brusquement sous le coup de la colère : L’enfant reste dans une relation d’égalité avec l’adulte. Il peut lui résister sans être humilié. Ce type d’enfants battus montreront leurs traces de coups à l’école ou appelleront le numéro vert. Les séquelles sont moins graves et moins durables que dans la violence punitive. Elle se repose sur une relation de type « bourreau-victime ». La position absolue de supériorité de l’adulte sur l’enfant l’autorise à le battre, le priver de nourriture, l’enfermer dans un placard...
Cette violence fonctionne dans un monde clos, ne laissant rien paraître à l’extérieur. L’enfant justifie ces violences en portant la responsabilité. Il lui faudra beaucoup de force morale et physique pour se défendre et en parler. (Illustrer avec la diapo pour les chiffres.)
Chaque année dans le monde, 155 000 enfants de moins de 15 ans meurent de maltraitance. Selon l’OMS (organisation mondiale de la santé) les enfants victimes de maltraitance se trouvent dans les pays développés, bien plus qu’ailleurs dans le monde. Entre 4% et 16% des petits y souffriraient de violences, tant physiques que psychologiques, et d’abus sexuels. Au Royaume-Uni par exemple, chaque année plus d’un million d’enfants sont maltraités. Or parmi ces victimes, seule une sur dix bénéficie d’une prise en charge au titre de la protection infantile. Dans certains pays, les familles pauvres n'ont pas le choix : elles doivent vendre leurs enfants à des personnes étrangères pour un peu