Les enjeux du recrutement
1. La problématique client
Les cabinets de recrutement (Michael Page, Robert Half, Hays, Robert Walters….) sont confrontés à de sérieuses menaces : négociations tarifaires avec les grands comptes de plus en plus serrées, référencements difficiles, pénétration sur le marché des Entreprises de Travail Temporaire sur les profils peu qualifiés et sur le marché des PME, pénurie des talents, rareté des profils spécialistes... Deux défis majeurs s’imposent aux cabinets de recrutement, qu’il devient aujourd’hui impératif de relever :
• Mieux vendre les services aux entreprises afin d’augmenter leur taux d’externalisation du recrutement. Environ 75% des recrutements en France restent ainsi toujours gérés en interne au sein des entreprises[1].
• Diminuer le risque avec une pénétration plus franche sur les activités moins dépendantes de la conjoncture économique, en particulier les activités d’accompagnement : conseil, formation, coaching...
Les cabinets de chasseurs de têtes (Egon Zehnder, Heidrick & Struggles, Russell Reynolds,...) doivent également faire face à l’instabilité de leur activité. Ils doivent renforcer le poids des activités annexes, (le conseil et l’évaluation individuelle ou collective), afin de limiter leur exposition à la conjoncture.
Par ailleurs, nous observons une réticence des clients à faire appel aux cabinets de recrutement. En effet, il existe des problématiques de coûts : Selon le cabinet français Syntec Recrutement, ces honoraires se situent dans une fourchette de 25 à 35 % de la rémunération brute du candidat sélectionné pour une recherche par approche directe. Et varient de 15 à 20 % de cette même rémunération pour une recherche par voie d'annonces (presse, Internet).
A ces honoraires, s'ajoutent les frais associés à la recherche : déplacements du consultant et des candidats, frais de diffusion de l'offre...
Certains cabinets utilisent le système de forfait