Les envois de fonds des travailleurs migrants vers les pays en développement
D’après la Banque mondiale, les envois de fonds déclarés vers les pays en développement, après s’être redressés cette année, continueront d’augmenter en 2011 et 2012 et pourraient dépasser 370 milliards de dollars dans deux ans. « Les envois de fonds constituent un apport financier crucial qui accroît directement les revenus des familles de migrants », déclare Hans Timmer, Directeur du Groupe des perspectives de développement de la Banque mondiale. « Ces envois entraînent une augmentation des investissements dans la santé, l’éducation et les petites entreprises. Grâce à un meilleur suivi de l’évolution des migrations et des envois de fonds, les responsables de l’action publique peuvent agir en connaissance de cause pour protéger ces entrées massives de capitaux — dont le montant est trois fois supérieur à celui de l’aide publique — et démultiplier leur impact », ajoute M. Timmer. En 2009, les principaux pays à l’origine des envois de fonds étaient les États-Unis, l’Arabie Saoudite, la Suisse, la Russie et l’Allemagne. En 2010, au niveau mondial, les principaux pays bénéficiaires sont l’Inde, la Chine, le Mexique, les Philippines et la France. En pourcentage du PIB, ces transferts ont toutefois une incidence plus importante dans les petits pays, où ils représentent parfois plus de 25 % du PIB. S’il est vrai que les pays à revenu élevé restent la principale source d’envois de fonds, les migrations entre les pays en développement sont plus importantes que les migrations entre ces pays et les pays à revenu élevé membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). On a observé de grandes différences entre les régions en développement ainsi qu’une baisse plus accentuée que prévu des envois de fonds vers les régions Europe et Asie centrale[1], Amérique latine et Caraïbes, Moyen-Orient et Afrique du Nord, et Afrique subsaharienne en 2009. En