Les essais
-I- Présentation du texte
-II- Développement 1) Représentation de soi et du mouvement dans le monde 2) L’écriture comme reflet de soi ou la peinture du moi
-III- Conclusion
Dès le début de cet extrait, Montaigne se différencie des autres, il se contente de décrire l’homme plutôt que de l’instruire (l’inventer), comme le font les autres auteurs « Les autres forment l’homme ; je le récite et en représente un particulier, bien mal formé, (…)». Il a donc un projet unique et différent, il n’est ni comme les autres moralistes (qui forment), ni comme les hommes (formés).
L’instabilité est une des grandes idées citées par Montaigne, il s’agit ici du mouvement et du changement perpétuels dans le monde, nous pouvons le constater avec la répétition du mot changer et de ses métaphores (branler, branloire, …) Tout comme cette phrase très parlante : « Le monde n’est qu’une branloire pérenne, toutes choses y branlent sans cesse (…) »
Il nous explique aussi qu’il essaye son âme, qui est toujours en épreuve (en mouvement) et surtout l’importance qu’il donne à son être universel.
1) Représentation de soi et du mouvement dans le monde
Montaigne prend le monde sur le vif pour refléter le mouvement (pas d’instants stables): « je ne peins pas l’être, je peins le passage. »Il ne peut pas être sûr de ce qu’il a en face de lui car tout change. Les références au temps « de jour en jour, de minute en minute...» appuient l’idée de l’instabilité.
Montaigne essaye de se situer dans le monde, mais il y a tellement de mouvement et de changement que c’est assez difficile pour lui. Il se « compare » tout de même aux autres tout en restant fidèle à lui. Il fait de sa situation un texte littéraire tout en adaptant son écriture à l’instabilité du monde : ses essais évoluent, changent, et diffèrent, tout comme le monde et ce qui le constitue, c’est le reflet de la