Les fables universelles
Pierre Clarac, dans sa préface aux fables écrit : « quand nous récitons les fables, nous les interprétons selon le gout qui nous est propre et qui dans une grand mesure est celui de notre temps ». Dans quelles mesures cette affirmation peut-elle s’appliquer au premier recueil ?
Nos grand parents les ont apprises, nos parents également, nous suivons cette même voie, apprendre par cœur Les Fables de La Fontaine est devenu au fil du temps un passage presque nécessaire à l’éducation d’un enfant. Quel enfant n’a pas appris « le corbeau et le renard » ou « le chêne et le roseau » ? La Fontaine a réellement marqué à jamais les esprits par ses fables. Publié en 1668 pour sa première édition, le livre connait un immense succès. Alors dédié au Dauphin ce livre a un double but qui suit la morale du 17ème siècle : « Placere docere », soit plaire et instruire. Pour ce qu’il s’agit de plaire, La Fontaine nous présente de courtes historiettes amusante pour la pluparts où l’on retrouve comme protagonistes des animaux. Quand à instruire, chaque texte est accompagné d’une morale implicite au texte ou explicite.
Mais Pierre Clarac nous explique dans sa préface aux fables que le contenu de celles-ci doit être compris en fonction de l’époque à laquelle nous les récitons. Quels sont les facteurs qui entrent en compte dans l’interprétation et la compréhension des fables ?
L’interprétation des fables dépend tout d’abord du contexte historique dans laquelle se trouve le lecteur, puis de la situation générale de celui-ci. Enfin on peut tout de même être amené à penser que les fables possèdent un caractère universel.
La compréhension des fables dépend de l’époque à laquelle nous les récitons.
Quand La Fontaine écrit sa première édition des Fables en 1668, c’est pour le Dauphin qu’elles sont dédicacés, en effet La fontaine est alors précepteur de celui-ci et a trouvé comme outil d’éducation la lecture de Fables qui instruirait le dauphin. C’est donc avec une ambition