Les familles qui ont la tête à l'envers
(Revivre après un traumatisme familial, De NEUBURGER (O, jacob ed, 2005)
L’hypothèse est que certains symptômes peuvent être dus comme étant la conséquence à distance de traumas familiaux, connus ou méconnus . On ne saurait relier une pathologie à une origine unique. Le principe systémique d’équifinalité admet que des troubles différents peuvent avoir une origine commune, alors que certains symptômes semblables ont des origines très différentes...d’où la dangerosité des approches classificatrices en matière de maladie mentale.
Sous les mêmes étiquettes diagnostiques se cachent des souffrances très variées, car une des capacités de l’homme est e se faire souffrir ou de souffrir pour des raisons très différentes tout en exprimant cette souffrance sous des formes similaires : il y a moins de façons d’exprimer ses souffrances que de raisons de souffrir. Parmi les motifs de souffrance, les suites de traumatisme familiaux sont bien plus fréquentes qu’on ne le reconnaît actuellement.
Le concept de traumatisme familial ne peut exister que par l’existence d’une transmission. Celle-ci s’élabore par le sentiment de culpabilité dans les générations successives. Au sens étymologique, un traumatisme est la trace, la conséquence immédiate et à distance d’un choc physique, isolé ou répété, volontaire ou non, touchant l’intégrité personnelle. La notion de trauma psychique est évidemment métaphorique. La différence avec un traumatisme physique est que le psychisme est avant tout un mode de fonctionnement. Un trauma physique n’est pas équivalente à un trauma psychique.
Par exemple une personne qui joue toujours le rôle d’une victime et qui est renversée par une voiture n’a pas nécessairement de trauma psychique : elle se maintient dans son rôle. Par contre lorsque l’incident remet en cause le rôle au sein de la famille, et même tout le système familial, il y a traumatisme psychique.
Un trauma n’est pas une violence, mais