Les femmes au xxe siècle
- la mobilisation des femmes dans l’économie : elle est relativement rapide dans les campagnes (voir la déclaration du président du conseil français Viviani le 07 août 1914 qui mobilise les femmes pour les moissons). En 1918, 60% des agriculteurs sont des agricultrices. Celles-ci jouent un rôle important dans la mécanisation (moissonneuses batteuses) pour les exploitations les plus aisées. Cette mobilisation est plus tardive dans les autres secteurs d’activité comme l’industrie ou les services où la féminisation est alors largement entamée.
- le développement de discours contre les femmes : pendant le conflit, les discours traditionnels de la femme, mère et épouse et gardienne du foyer sont nombreux. Mais, les discours contre l’arrière prennent parfois pour cible les femmes, libres, financièrement indépendantes ( coquettes, infidèles et frivoles sont les accusations les plus courantes). Cette tendance se renforce à la fin et dans l’immédiat après-guerre : en janvier 1919, la démobilisation de la main d’œuvre féminine est officielle. La différence des sexes est accentuée : la maternité est survalorisée et la femme réduite à l’image de mère.
2- Les démocraties libérales entre les deux guerres (pour compléter cette période, très riche, on pourra aussi se reporter à la fiche de Rébecca sur la Belle Époque)
- la différence entre l’image et le discours : se développe une image de la femme moderne, qui entre dans de nouvelles activités ou loisirs (ex. Suzanne Lenglen, Alexandra David-Neel), voire la radicale Garçonne de Victor Margueritte, dont l’héroïne Monique Lerbier, refuse un fiancé infidèle, devient décoratrice, rompt avec sa famille et assume une totale liberté sexuelle par l’homosexualité avant de se marier à un ancien combattant. Cette image est en totale contradiction avec les discours qui restent beaucoup plus conservateurs : les femmes restent confinées au rôle