Les femmes dans les fleurs du mal
De l'amour qu'il porte à sa mère, Caroline Archimbaut-Dufaÿs, pour son élégance jusqu'à Jeanne Duval (il l'a faisait s’asseoir devant lui dans un grand fauteuil; il la regardait avec amour et l'admirait longuement, ou lui disait des vers écrits dans une langue qu'elle ne savait pas2 nous raconte Th. de Banville), en passant par Apollonie Sabatier (à qui Th. Gautier a écrit ses Lettres à la Présidente3), Charles Baudelaire conservera, son existence durant, ce goût précoce des femmes qui façonnera durablement et profondément son œuvre et aiguisera sa sensibilité de dandy.
Les allégories féminines
Différentes réalités abstraites sont présentées sous les traits d’une femme, le plus souvent par l’utilisation de la majuscule. C’est le cas pour la nature « Du temps que la Nature en sa verve puissante » (xix), la mort « La Mort nous tient souvent par des liens subtils » (xl), la beauté « Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques » (xxi), la douleur « Sois sage, ô ma Douleur », l’élégance, la force « L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines » (xx), la folie « Te pavaner aux lieux que la Folie encombre » (xxxvii), la nuit « Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse » (xxxviii-i), etc...
Les références littéraires et mythologiques...
La magicienne Circé qui était parvenue à charmer Ulysse ; Diane, déesse de la chasse ; Écho ; Eurydice la fiancée d’Orphée ; Vénus déesse de la beauté ; Cybèle, déesse de la terre et de la fécondité, Proserpine ; Elvire, la dernière épouse de Don Juan ; la Lady Macbeth de Shakespeare...
L’homosexualité féminine
Rappelons à ce propos que le premier titre que Baudelaire avait envisagé était les lesbiennes, bien qu’il le qualifiât de « titre pétard », c’est-à-dire de titre destiné à choquer le public. On peut cependant se demander pourquoi